Comme un carnet de bord d’un road-trip intime qui retrace les 7665 premiers jours de son existence, Séraphin se sert de ses mots et de ses mélodies pour cartographier sa jeune existence placée sous le signe du rock, scannant chaque partie de son cerveau pour y déceler les traces de ces moments intenses qui ont jalonné son parcours.
Il aurait pu, pour ce faire, choisir la mélancolie ou la caresse d’un piano à peine effleurer. Mais depuis toujours son langage est celui des sonorités les plus énergiques, celles qui le poussent, avec ses complices, à faire crier les guitares et à désosser les rythmiques, à marier rock chic et surf music, à accompagner le staccato d’une batterie nerveuse par les notes subtiles s’échappant d’un piano ou d’un violon, à mettre du blues dans sa voix pour mieux souligner les chœurs amoureux qui la suivent.
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